Pratiquer régulièrement la randonnée, activité physique d’endurance et d’intensité modérée, c’est entraîner le muscle cardiaque et améliorer ses performances. C’est diminuer, aussi, de façon significative, le risque de maladies cardio-vasculaires qui touche de plus en plus les hommes dès 50 ans et les femmes à partir de 60 ans. Elle peut même être bénéfique à un grand nombre de« malades », et en particulier aux cardiaques, et aux sédentaires, en présence de « facteurs de risque » (maladies chroniques développées par le système cardio-vasculaire invalidantes voire mortelles).

L’entraînement va améliorer progressivement la performance du cœur, que l’on ressentira par une plus grande facilité à effectuer un effort donné, il faut du temps et une pratique progressive et régulière, à entretenir ensuite continuellement car les effets ne sont pas permanents.

COMMENT ?

Commencer par une marche à allure normale (plus rapide que le pas de promenade) pendant 60 à 90 minutes, deux fois par semaine. Augmenter progressivement distance, durée, allure de la marche et si possible la fréquence.

QUELS SONT LES FACTEURS AGGRAVANTS ?

La consommation de tabac, un taux de cholestérol élevé, le diabète sucré, la surcharge de poids, l’hypertension artérielle, la sédentarité.

LE RÔLE PRÉVENTIF DE LA RANDONNÉE PÉDESTRE CONTRE CES MALADIES

La randonnée diminue le mode de vie sédentaire, elle améliore l’hypertension artérielle, un excès de cholestérol, le diabète sucré. Elle développe aussi au fil du temps une circulation artérielle de suppléance non négligeable qui pourrait subvenir, au moins partiellement, aux besoins en cas d’obstruction d’une coronaire.

LE CAS DES PERSONNES CARDIAQUES

L’existence d’une maladie cardio-vasculaire (hypertension artérielle, artérite des membres inférieurs, angine de poitrine, infarctus ...), n’est plus une contre-indication à la poursuite ou à la reprise d’une activité régulière ; dès lorsqu’il s’agit d’une activité qui demande un effort modéré dans son intensité, que le médecin a constaté votre stabilité cardio-vasculaire, qu’il vous a autorisé l’activité physique de randonnée pédestre, éventuellement après un bilan spécialisé (électrocardiogramme d’effort), et enfin que vous connaissez les incidents possibles pouvant survenir au cours d’une randonnée (essoufflement, malaise, douleurs dans la poitrine) et avez des moyens pour y remédier (repos, médicaments). Le patient coronarien à qui on a réparé les coronaires, par la chirurgie ou par dilatation, sans dégâts irréversibles sur le cœur peut avoir une activité normale, même s’il ne reprendra sa pratique de la randonnée qu’après un entraînement très progressif et personnalisé.

Dr. Éric Bosc pour la FFRP